Contes et Mer Veillent : Michel Corrignan et Caroline Avenel « Filaj»

Michel Corrignan
Michel Corrignan

« Filaj », en langue bretonne, signifie « veillée ». La veillée au cours de laquelle se racontent des histoires, du passé, du présent, du futur… des contes. Mais filaj a aussi le sens de notre mot français « filage ». Ne filions-

nous pas la laine ? D’autre part, aujourd’hui, dans le monde du spectacle, nous employons fréquemment ce mot – filage – pour signifier le fait que l’on va parcourir en temps réel la totalité du spectacle que l’on est en train de préparer.

Comment pourrais-je mieux résumer que ne le fait Michel Corrignan au début de la représentation, ce que fut et ce qu’est cette étonnante aventure spectaculaire :

« Notre histoire est celle d’une traversée terrienne et marine… Tout y est vrai ! D’autant qu’en cheminant, nous avons peu à peu… tout inventé… »

Caroline Avenel
Caroline Avenel

Avant toute chose il y a les nombreux collectages effectués depuis de nombreux mois, par une équipe compétente et passionnée du festival de contes : passeurs d’histoires, de Baden, sous la houlette, tout à la fois rigoureuse et bienveillante, de Patrick Le Peutrec. L’essence de notre spectacle est issue de ces collectages. Tout en veillant scrupuleusement à respecter la parole de ces femmes et de ces hommes qui ont bien voulu se souvenir face au micro, et parfois même à la discrète et très professionnelle caméra de Simon Le Peutrec, très rapidement nous avons compris, que faire oeuvre de création – même modestement – ne pouvait se résumer seulement à mettre en scène ces témoignages dans leur état initial. Lentement, pas à pas, étape après étape, nous avons construit une fiction qui puisait ses racines, dans cette parole vivante, qui à chaque fois que nous nous sentions un peu perdus nous servait de guide.

Une conteuse, Caroline Avenel et un conteur Michel Corrignan, nous invitent à les suivre dans leur balade pour le moins insolite, poétique, cocasse… Attendons-nous au plus surprenant, car la magie du conte est bien de nous surprendre, nous émouvoir, nous donner à voir l’invisible, car seule la conteuse, seul le conteur ont la faculté de comprendre la langue des animaux, des pierres, des arbres, de l’univers…

Jean-Louis Gonfalone.

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