Kafe Istor : Iles, îliens et îliennes

belle ile

KAFE ISTOR – Gens de Bretagne

Iles, îliens et îliennes dans l’Histoire de la Bretagne …

                       

Sein, Groix, Ouessant, Molène, Batz, Bréhat, Belle-Ile, Houat, Hoëdic…. Mais aussi Tristan, Quéménès, Melon ou Litiry, entre mythe et réalité, femmes en noir et croix de proëlla, douceur de vivre et dureté de la nature, lointain passé et histoire contemporaine, quelle place ont tenu les Iles et les Iliens dans l’histoire de Bretagne ?

« Qui voit Molène voit sa peine, qui voit Ouessant voit son sang, qui voit Sein voit sa fin ». Si l’on croit ces dictons, les îles bretonnes et surtout ces îles du bout du monde « pen ar bed », ces îles du Ponant exposent tout un chacun aux dangers les plus grands… et les cartes marines qui indiquent bateaux naufragés, courants redoutables et récifs menaçants sont impressionnantes !

Tant de richesses se cachent pourtant derrière ces représentations. Les îles résument à elles seules toute l’histoire de la Bretagne : elles ont abrité les premiers habitants du pays, ont fasciné les Romains, accueilli les moines et évangélisateurs qui arrivaient de « la grande île »… Mais le Moyen-Age les a plongées dans l’isolement et exposées aux pillages de toutes sortes avant qu’elles ne suscitent la volonté de domination des seigneurs… Puis ce sera le temps de la Royale et celui de la pêche, les hommes qui partent au loin et les femmes qui font vivre les îles, les enjeux militaires et l’appel du large. Bientôt les îles seront aussi confrontées au défi de la modernité et à celui du développement économique, à l’exode rural, au départ des enfants… tout en gardant leur âme et cette société à la fois proche et différente de celle du continent, cette fascination pour la mer qui donne à tout îlien une vocation de sauveteur en mer, à l’image de l’ouessantine Rose Héré.

Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor ….. Je suis né au milieu de la mer

Yann Ber Kalloc’h( 1888-1917) in Ar en Deulin. A genoux

Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor,
Teir leo er-maez
Un tiig gwenn duhont am-eus,
Ar balan ‘gresk e-tal an nor,
Hag al lann ‘holo an anvez.
Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor,
E Bro Arvor !

Va zad a oa ‘vel e dadou,
Ur martolod! Bevet e-neus kuzh ha diglod
Ar paour, ne gan den e globou !
Bemdez, bebnoz, war ar mor blod
Va zad a oa ‘vel e dadou
Ur martolod !

Va mamm ive(z) a labouras,
Ha gwenn he bleo,
Ganti ar c’hwez war hon talou,
Desket am-eus bihanig-tra :
Medi ha tenna avalou;
Va mamm, ive(z) a labouras !
D’hounit bara!

Je suis né au milieu de la mer,
A trois lieues au large !
J’ai là-bas, une petite maison blanche
Le genêt pousse devant la porte,
Et l’ajonc couvre le seuil !
Je suis né au milieu de la mer,
Au pays d’Arvor

Mon père était comme ses pères
Un marin ! Il a vécu dans l’ombre et sans gloire
Le pauvre, personne ne chante ses hauts faits !
Chaque jour,chaque nuit, sur la mer sans ride,
Mon père était comme ses pères,
Un marin !

Ma mère aussi a travaillé,
Et ses cheveux sont blancs,
En sa compagnie, la sueur sur nos fronts,
J’ai appris , tout petit :
A moissonner, à arracher les pommes (de terre);
Ma mère aussi a travaillé,
Pour gagner (notre) pain !

Kafe Istor janvier 2015
Kafe Istor janvier 2015

Conférence animée par Françoise Le Goaziou, suivie des questions du public, avec café et lichouseries.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.