Projection du film « Des Pierres contre des fusils »

Projection du film « Des Pierres contre des fusils » de Nicole et Félix Le Garrec

suivie d’une rencontre avec les réalisateurs qui ont filmé la lutte des habitants de Plogoff contre le projet d’installation d’une centrale nucléaire en 1980.

[Pour plus d’informations sur le film, cliquez ici]

Cinéma les 7 Parnassiens, 98 Bd du Montparnasse. PAF : 6€

 

Plogoff, Finistère à quelques encablures de la Pointe du Raz et face à l’île de Sein … L’État français a voulu implanter une centrale nucléaire sur le territoire de la commune. Nous sommes en février 1980. Le projet est massivement rejeté par toute la population de Plogoff, puis tous les Bretons et d’autres encore, partisans anti-nucléaires  de la France entière. Le conflit, souvent violent, dura plusieurs semaines et ces « évènements de Plogoff » furent la première manifestation majeure contre la politique nucléaire française.

Nicole et Félix Le Garrec ont filmé jour après jour ces luttes quotidiennes et réalisé en 1981 un documentaire long métrage « Plogoff, des pierres contre des fusils ». Felix raconte :

« Lorsque l’enquête d’utilité publique s’ouvre le 31 janvier 1980, nous sommes venus, Nicole et moi, soutenir la population de Plogoff, donc sans caméra. Mais devant l’ampleur du mouvement et la présence massive des forces de l’ordre (800 gardes mobiles), nous avons pris la décision de faire un film: Nicole à la réalisation, Jacques Bernard, preneur de son, et moi à la caméra. Nous n’avions pas l’intention de faire un long métrage, seulement un document témoignage d’une vingtaine de minutes. Les évènements vont en décider autrement. Un fait nous mobilise définitivement : l’arrestation de retraités marins-pêcheurs et leur procès, alors que le procureur de la République de Quimper prétend que des « trublions chevelus et barbus » sont à l’origine des manifestations. Ce sont bien les gens de Plogoff et plus particulièrement les femmes qui tiennent tête aux gardes mobiles, et cela tous les jours pendant un mois et demi. Nous sommes restés sur place, hébergés chez l’habitant pendant deux mois. Nous avons travaillé jour et nuit, jusqu’à nous faire oublier des gens de Plogoff, et même des gardes mobiles. L’aspect financier de l’entreprise m’inquiétait. Nous avons vendu du terrain, fait des emprunts pour payer les laboratoires. Nous n’avons reçu aucune aide de qui que ce soit».

 

 

Pour plus d’informations, contacter la Mission Bretonne

-> par téléphone au 01.43.35.26.41

-> ou bien par mail à l’adresse contact@missionbretonne.bzh

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